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100 ans de l'entreprise : témoignages de nos collaborateurs

29 octobre 2025
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En 100 ans, l'entreprise a rencontré un grand nombre de personnes. Conducteurs, agents de voyages, mécaniciens... Retrouvez leur histoire et leurs témoignages. Ils partagent des anecdotes et nous parlent de leur parcours dans l'entreprise Marcot.

Michel, retraité et conducteur scolaire

Comment êtes-vous arrivé dans le métier ?

J’ai passé le permis D une première fois. L’inspecteur me pose une question sur les passages à niveau, et je lui réponds qu’il est interdit de doubler à cet endroit là — la sécurité avant tout ! Quand j’ai passé le permis poids lourd, dans les années 60, nous n’avions pas le droit de doubler sur passage à niveau gardé, mais quelques années plus tard, quand j’ai passé le permis transport en commun les règles avaient changé. Résultat : recalé !

Contrarié, je ne voulais plus repasser le permis… et ma femme m’a raisonné, je me suis présenté à nouveau un samedi après-midi. Par chance, ce n'était plus le même inspecteur. Il m’a posé quelques questions et j’ai obtenu mon permis ! 
J’avais une promesse d’embauche à la tréfilerie de Xertigny pour commencer en septembre. Comme il me restait un bon mois devant moi, j’ai travaillé en extra chez Marcot, aux côtés de mon beau-frère. C’est comme ça que j’ai fait mes premiers pas dans l’entreprise.
Je suis arrivé en 1967. Lorsque je finissais à 4h du matin, je partais faire la journée en autocar. Puis quand j’étais d’après-midi, je roulais le matin. Gilles Marcot venait me prévenir à l’usine ou à la maison pour faire une petite tournée, amener des enfants à l’école..

J’étais conducteur pendant des années, ensuite j’ai fait de la mécanique et je continue aujourd’hui à amener les enfants à l’école. Quand Pascal est arrivé, on était deux à gérer l’affaire. Enfin, lui plus que moi. Je suis parti 6 semaines à La Réunion, visiter de la famille, il m’a dit plus jamais ! 
Je n’aurais pas pensé qu'il reprendrait le métier, on ne le voyait pas au début ! Un beau jour, il est venu reprendre l'entreprise. On ne savait pas si ça allait fonctionner…
L’entreprise allait vraiment mal à l’époque, elle perdait de l’argent et on a accepté de baisser les salaires. En contrepartie, l’ambiance entre nous était vraiment super, il n’y avait pas de jalousie, on s’entendait tous bien. Je n’ai jamais eu l'impression d’avoir des patrons.

Vous avez connu Gilles Marcot : comment était-il ?

Gilles était un brave homme ! Il aimait bien la table, on mangeait bien avec lui ! Mais à côté de ça,  il m’en a fait voir : on a galéré pour devenir ce qu’on est aujourd’hui. 

Une fois je transportais un groupe et c’était convenu de s'arrêter déjeuner sur la route. Mais rien n'était réservé ! J’ai dû trouver, à l’improviste, un restaurant pour 50 personnes, à midi ! Heureusement le buffet de la gare de Chaumont nous a accueilli.
Un autre fois, je rentrais d’un séjour en Bavière. Le soir Monsieur Marcot était très embêté… Un car était en panne en Suède, l'autre en panne à Strasbourg…je n’avais pas le choix, il fallait que je reparte le lendemain dans les Alpes ! 

Une anecdote rigolote. On partait à Milan avec Gilles et on mangeait à Chamonix. Après la pause déjeuner, on est arrivés à Aoste et la route montait. Gilles inquiet, me dit que le car n'avance plus…il était simplement fatigué puisqu’en fait il n’appuyait pas sur la bonne pédale ! 

Comment se déroulaient les journées à l’époque ?

On avait rien à l'époque, très peu de moyens techniques encore moins de moyens de communication. Durant 3 années de suite, pendant les vacances scolaires, on partait 3 semaines en colonie en Ardèche. Je cherchait une cabine téléphonique pour contacter ma femme et ma famille.

Les véhicules n'étaient pas ceux d’aujourd’hui. Il y avait toujours un truc qui déconnait dans le car… Par exemple, un jour à bord d'un car neuf, 5 000 km au compteur, je vais chercher des clients  pour aller en Italie. Arrivé à Monthureux, le car ne démarre plus, on a regardé dans le moteur et on a réussi à le démarrer manuellement. Une fois arrivé vers Milan, on a pu le réparer correctement.

Lors d’un voyage avec une école, les essuie-glaces ont lâché alors qu’il pleuvait. Nous avons élaboré un système où de chaque côté de la fenêtre, deux professeurs tenaient un morceau de corde reliant l’essui glace et chacun tirait dessus pour les faire fonctionner ! 
Aussi, des fois on se mettait debout pour tourner le volant. Lors de virage trop serré, véhicule à l'arrêt, on m’a aidé à le tourner tellement c'était dur ! 

Quelle est votre destination préférée ?

Ma destination préférée ? Partout, sauf l’Angleterre ! Trop de contraintes pour y entrer, et à l’époque, on n’était pas très bien reçus. Pourtant, j’ai été l’un des premiers à y aller avec un car.Je me souviens d’un collègue qui mettait des trombones dans les parcmètres au lieu de pièces…Il s’est fait arrêter par la police anglaise ! Une fois au poste, il leur expliquait que le car partait à 15 heures, il devait impérativement être sorti. Pendant ce temps, j’avais trouvé un mot sur le pare-brise pour me dire que mon collègue était au poste de police — il est revenu, oui, mais avec une amende dans la poche !
Ce sont de bons souvenirs. Je suis allé à 600m sous terre dans une mine, visiter tout l'aéroport d’Orly et le Concorde à l’époque, j’en ai vu des choses, c'est un beau métier ! 


Thierry, coordinateur et formateur

Comment êtes-vous arrivé dans l’entreprise ?

J’ai commencé ma carrière comme cuisinier, diplômé de l’école de Gérardmer mais passionné de véhicules lourds, à la sortie de l’armée j’ai intégré une entreprise de transport de marchandises en tant que conducteur de 19T mais très vite passé en 38T à l’époque. J’ai fait ça pendant 6 ans.
Comme je possédais tous les permis je me suis réorienté vers l’autocar et je suis entré chez TransVosges à Epinal en 1989.
Comme l’activité de tourisme s’essoufflaient dans la société, j’ai quitté Trans Vosges et j’ai postulé chez les Transports Marcot à Xertigny que j’ai intégré en février 1991.

Comment étaient vos premières années dans l’entreprise ?

J’ai commencé par faire beaucoup de voyages à l’étranger.
Nous étions une petite équipe, environ une douzaine de conducteurs à l’époque, avec les conducteurs scolaires, peu en tourisme. Je suis donc parti beaucoup de fois en Angleterre et dans toute l’Europe. L’entreprise était en plein développement, nous avions un planning très soutenu !

Pour quelle raison êtes-vous dans l’entreprise depuis tant d’années ?

Il y a une bonne ambiance, chaleureuse et familiale, ainsi que l’esprit camaraderie sont l’essence même de la société. Je n’ai jamais eu l’impression de travailler.

Quel voyage ou anecdote vous a le plus marqué ?

Il y en a vraiment beaucoup… Les multiples destinations, les milliers de personnes que l’on rencontre pendant toutes ces années : enfants, cadres, ouvriers, professeurs… On apprend tous les jours, durant nos visites, ou en discutant avec les gens que l’on transporte et que l'on rencontre. Ça cultive l’ouverture d’esprit, on touche finalement à tous les secteurs d’activité !
J’ai eu la chance de visiter un réacteur nucléaire en maintenance ou monter dans un simulateur de vol d’un rafale.

Si vous deviez résumer votre parcours en un mot ?

Extraordinaire.


Sébastien, commercial transport

Qu’est-ce qui t’as donné envie de rejoindre l’entreprise à l’époque ?

C’était un pur hasard ! Ma mère travaillait pour un organisme de vacances, elle connaissait l’entreprise.
A l’époque, j’étais moniteur d’équitation et Pascal est venu monter à cheval. Il savait que je cherchais à changer d’orientation. Après une heure de discussion, il m’a invité à venir le voir à l’entreprise car il cherchait des jeunes pour partir à l’étranger.
Convaincu, j’ai intégré l’entreprise en janvier 2001. J’ai fait une école de conduite à l’Afpa, j’ai obtenu le permis D en 3 mois. Le soir même, je partais pour Lille et la semaine d’après en Espagne ! J’ai commencé par faire quelques doublages avec des conducteurs confirmés et quelques services scolaires puis je suis parti sur la route.

Quels souvenirs marquants gardez-vous de vos premières années ici ?

Quand on compare, aujourd’hui c’est quand même plus confortable !
Avant, on nous appelait la veille à 17h pour nous dire le planning du lendemain. Les GPS n’existaient pas, les téléphones étaient peu utilisés et on se débrouillait avec une bonne vieille carte !

Y a-t-il une anecdote amusante que tu aimes raconter ?

Je suis partie de nombreuses fois en Corse. Les routes sont assez étroites et il n’est pas simple de circuler. Une fois de plus, je devais manœuvrer avec le car sur une route escarpée. Je tombe face à un touriste qui n’arrivait pas à garer sa voiture, je lui propose de la garer à sa place afin de libérer la voie.
Il me tend les clés de sa voiture (de location je présume) et une seconde après il me chope par le bras et me dit très inquiet “Ne partez pas avec la voiture !” Il avait pourtant bien vu que je descendais du car et que 50 personnes m’attendaient !
Je me rappelle aussi des nuits entières à passer au téléphone avec Thierry pour ne pas s’endormir. une fois rentré, j’avais des factures énormes d’hors forfait car on roulait en Italie ou en Angleterre.

Si vous deviez résumer votre parcours ici en un mot ou une phrase, lequel choisiriez-vous ?

Une belle évolution : je suis parti un novice et j’ai pu faire les plus beaux voyages avec les plus beaux véhicules.

Comment es-tu passé de conducteur de tourisme à commercial ?

L’arrivée du covid a mis un coup d’arrêt au voyage. Durant cette période, j’ai fait de l’intérim dans une entreprise de bois, j’ai passé mon permis poids lourd et je m’occupais entre autres des livraisons.
Au fond, je voulais me convertir dans le commerce. Certes il y avait une perte de salaire à prévoir mais je gagnais en confort de vie.
Notre collègue Viviane partait en retraite et on m’a proposé de reprendre son poste. Une bonne connaissance des clients, du terrain et des véhicules m’a beaucoup servi pour faire ma place, aux côtés de Marylène.


Sabrina, agent de voyages

Racontes-nous ton parcours

Je suis arrivée en 2004, en tant qu’alternante en BTS Tourisme pour découvrir le métier de conseillère en voyage. C’était un pur hasard car je ne savais même pas où était Xertigny ! On partageait un bureau avec Carine et Valérie, où j’ai été très bien accueillie.

L’arrivée sur le site de Chavelot a permis un grand développement à l’entreprise. On accueillait plus de monde, plus de clients venaient nous rendre visite en agence.

Le côté chaleureux, familial de l’entreprise et des équipes m’a tellement plu qu’aujourd’hui cela fait 21 ans que je suis là ! J’ai toujours eu du soutien de la part de la famille Marcot. Que se soit dans les bons ou les mauvais moments de ma vie. Je me souviens d’un moment particulier, à l’annonce de ma première grossesse, Pascal était très ému et heureux d’apprendre cette nouvelle.

Qu’est ce que tu aimes le plus dans ton métier ?

Ce que j’aime le plus dans mon travail, c’est qu’on apprend sans cesse. Nous sommes constamment à la recherche de nouvelles idées et de nouvelles offres à proposer à nos clients. Même si les tâches de fond restent similaires, il y a toujours du renouveau, toujours quelque chose à découvrir.
Parfois des clients s’attachent à nous et nous ramènent de petits souvenirs. Celui qui m’a le plus marqué c’était une serviette brodée à la main avec le prénom de ma fille.

Quel a été le voyage le plus insolite à organiser ?

Je pense que le voyage le plus original a été le circuit au Maroc en 2009. Faire partir un groupe sur un autre continent en autocar, pour un circuit de 12 jours, c’était une expérience inédite.

L’un des projets les plus fous a été de privatiser le Royal Palace à Kirrwiller en janvier 2025. Je pense que c’est l’un des plus gros événements que l’on a dû gérer : près de 1000 personnes, 15 autocars, 35 points de départs... Un sacré travail d’organisation et de communication avec le planning. C’était un succès et nous recommencerons cette opération en janvier 2026 !


Gilles, responsable secteur Haute-Marne

Comment es-tu arrivé dans le métier du transport de voyageurs ?

Après des études en construction mécanique, une tentative d’installation en Gaec avec mon père sur une exploitation laitière, c’est une carrière entièrement vouée au transport de voyageurs que j’ai commencé en avril 1987. D’abord en transport urbain à la SADAC à Chaumont de 1987 à 1989. Puis en avril 1989 j’intégrais les Autobus Langrois à Langres en temps que conducteur de tourisme.

L’heure était à la découverte de l’Europe de l’Ouest. Mon premier grand voyage : Le Portugal, avec un Van Hool T811, un car salon. En 1990, le souvenir le plus marquant de ma carrière a été un voyage National Tours en Yougoslavie (on ne parlait pas encore de Croatie), avec un Van Hool Altano T816. L'année avant le déclenchement de la guerre.


Puis après une quinzaine d’année à l’international, c’est en collaboration avec une certaine Katleen, puis avec Patricia que j’ai consacré à plein temps mon activité de commercial, avant de rejoindre l’entreprise Marcot en 2014. En effet, la société des Autobus Langrois était en grosse difficulté financière. Etant conscient de la situation, j’ai pris la décision seul de me rapprocher de Pascal Marcot. En avril 2014, je rejoignais la SAM, en temps que commercial transport, j’avais la conviction que mes clients me suivraient. Et ce fut le cas pour nombre d’entre eux. Après le dépôt de bilan, quelques conducteurs on rejoint la SAM et c’est ainsi que l’antenne de Langres a vu le jour.

Votre départ en retraite est imminent...

Commercial transport, responsable de secteur 52/21, je me retrouve aujourd’hui à gérer (avec les équipes de Chavelot), 8 autocars de tourisme, 4 autocars scolaires, 2 autocars Flixbus, le petit train, 1 minibus et 3 voitures. J’ai assumé avec passion la mission qui m’a été confiée. Je remercie la famille Marcot de la confiance qui m’a été accordée, les équipes successives de conducteurs qui ont contribué à la réussite de cette aventure, et les équipes de Chavelot qui ont été d’un grand soutien.


Je m’apprête désormais à passer la main à Julie, pressentie à me succéder pour la partie commerciale qui devrait être à la hauteur de la tâche. Il reste à trouver un conducteur qui serait un « couteau Suisse », voir même un « Mac Giver », et qui pourra assurer la part exploitation, gestion du parc et des conducteurs du secteur, passer les cars aux divers contrôles, remplacer Pierre, Paul, Jacques, sur un service scolaire, un relais, un petit train, une navette...etc.

Il est agréable de temps en temps de regarder dans le rétroviseur de sa vie (et il le faut très souvent dans celui de l’autocar !), cela fait du bien et prête aussi à sourire. Après 39 ans consacrés à cette activité, le temps est venu de prendre du temps pour moi, ma maison, ma famille et notamment ma petite fille. J’espère juste que la retraite sera une « nouvelle carrière », et que mes nouvelles activités, sans pression, sauront me garder en pleine santé, que je continuerai longtemps à voir les autocars MARCOT sillonner les routes et autoroutes de toute l’Europe (je n’aurai plus la géolocalisation pour les voir ou les surveiller...). Merciii !

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